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Question préliminaire : Montrez ce qui peut justifier le rapprochement de ces trois auteurs, dans leur vision de l'enfance comme dans la démarche qu'ils choisissent pour l'évoquer.

Ce corpus contient trois textes. Le premier est un extrait du roman (en partie autobiographique) de Colette à qui elle donne le nom de sa mère, Sido (paru en 1929). Le second est extrait du Livre de ma mère d'Albert Cohen, qui paraît en 1954. Le dernier texte est extrait des Mémoires d'une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir, paru en 1958. Ces trois textes évoquent l'enfance, et peuvent être rapprochés par un certain nombre de points communs.

Dans chacun de ces textes, nous pouvons voir une évocation du souvenir maternel. La mère prend, pour chacun des auteurs, toute son importance. Elle est le héros de son enfant. Soigneuse envers ses fleurs comme envers sa fille chez Colette, attentive et maternelle chez Cohen, et enfin dévouée à son enfant chez Simone de Beauvoir. De même que l'image de leurs mères respectives, chacun de ces trois auteurs a en tête un souvenir idéalisé de l'enfance. Que ce soit chez Colette, Cohen ou de Beauvoir, des images heureuses en toute circonstance, d'une sorte d'enfance parfaite, malgré les "genoux écorchés" (l.9) de Cohen, dont il "arrachai(t) la croûte toujours trop tôt". Pour chacun de ces extraits ressort l'atmosphère d'une enfance idyllique, où tout devient l'instrument d'un souvenir (même le papillon du gaz l.3 du Livre de ma mère est associée à ce bonheur). Les auteurs, pour renforcer cette vision, puisent largement dans le recours aux perceptions sensorielles, qu'elles soient liées à la vue, à l'odorat, au toucher, au goût ou à l'ouïe. Colette fait appel majoritairement à sa vue, par la description des fleurs, du "rouge", du "rose" et "(d)es sanguines filles du rosier" (l.3), par celles de toutes les couleurs du jardin et de la campagne : "don vermeil" (l.2), "crocus mauves" (l.9), "lumière jaune" (l.12), tremblements rouges et violets" (l.13), le "bleu originel" (l.20). Elle utilise aussi le toucher du "gravier jaune et chaud" (l.15), de la campagne "humide et confus(e)" (l.20) ou encore de ce brouillard qui "baignait d'abord (ses) jambes" (l.21). Elle en appelle enfin à l'ouïe, par les noms que lui donne sa mère ("Beauté, joyau-tout-en-or" l.27), et au goût de l'eau de ses sources secrètes. Cohen, quant à lui, utilise chacun de ses sens, y compris son odorat. "Confitures, tisanes" (l.2), "odeurs, naphtaline" (l.3), "petits baisers du soir" (l.4), "bougies roses" (l.6), ou encore "chansons de maman" (l.14). Simone de Beauvoir, comme Colette, n'en appelle pas aux odeurs : "le monde entrait en moi [...] et mes mains" (l.2-3), "la fadeur des crèmes de blé vert" (l.3), "mélangeait à une crème jaune la poudre grenue [...] ma cueiller dans un coucher de soleil" (l.12-13-14), puis le "piano à queue", le "violon" et le "violoncelle" (l.15-16). Toutes ces sensations, parfois communes, amènent à la perception d'une certaine nostalgie de l'enfance disparue, de la jeunesse enfuie. C'est Cohen qui le montre le plus clairement, lorsqu'il dit "Ô ce que je n'aurais plus" ou " Ô sons morts du passé". Lorsqu'il cite sa mort, dans la dernière phrase, l'ambiance morbide dans laquelle nous sommes brusquement plongés appelle bel et bien à la nostalgie. Colette elle aussi évoque les derniers instants, et ce besoin qu'elle aura que "leur saveur (lui) emplisse la bouche au moment de tout finir". Simone de Beauvoir est un peu plus évasive. cependant, lorsqu'elle place le mot "adulte" en tête de phrase ligne 22 juste après un point d'exclamation, la tension retombe immédiatement, l'enfance s'arrête brusquement pour être remplacée par ce mot décevant : "adulte".

Ces trois textes, rattachés les uns aux autres dans ce corpus ont ceci en commun que tous nous évoquent une enfance heureuse, souvent dans un certain ton, que la maturité ne fait que rendre plus nostalgique.

Mon écriture d'invention arrive, faut du temps pour tout taper XD

Chapeau bas.
N'ayant que brèvement entendu parler de ces livres, je peux juste constater que tout ce que tu dis est recherché et sans aucun doute travaillé =)
Les liens sont là et tu les fait bien ressortir, sans te répeter, ect.
Bravo ^^

Marchi XD

Raa j'ai la flemme de tout lire
Mais je vais le faire

Ok. Moi faut que je tape le reste...

Waou, quelle belle réponse a une des chères questions du bac ^-^
Okay, on attend ton écriture d'invention, courage :.1:

Enfin maintenant c'est fini le bac général, je vois des amis en TS2, qui l'ont fini, je vous dis pas la joie quand ils sont sortit samedi, sans rien a faire, avec un week end libre!

Tu m'étonnes

Equalypso a écrit:: Chapeau bas.
N'ayant que brèvement entendu parler de ces livres, je peux juste constater que tout ce que tu dis est recherché et sans aucun doute travaillé =)
Les liens sont là et tu les fait bien ressortir, sans te répeter, ect.
Bravo ^^

Riien a redire !

Moi je trouve ça bien.. Je l'ai pas pris par le même côté (moi j'ai parlé de leur point de vue nostalgique ect...) Mais il me semble que tu as oublié quelque chose de capital.. Les trois textes se rapprochent aussi de par leur genre autobiographique, non?

J'ai pas pensé que c'était plus utile que ça XD
Puisque tu as eu le même sujet que moi, tu dois être de l'académie de Nantes, non ?

Grenoble ^^ Moi si j'ai quand même fait une petite partie dessus..Vu que le theme c'était quand même plus le biographique que l'enfance en elle-même. Par ocntre j'ai fais la dissert apres.. Une belle galère vu que ma chère prof de français a omis de nous faire travailler le biographique.

C'est adorable, un prof de français. Mais alors là, la votre est complètement barrée. Le biographique je crois que c'était la séquence le plus essentielle de toute l'année.

Nous elle nous a mis zola (gervaise) dans le biographique.
Si si, c'est une biographie fictive a t-elle dit :')

Rho c'est cro mignon votre prof est siphonnée =P

Tu crois pas si bien dire... ^^

On a 30 textes pour l'oral lol

Je crois que je devais en avoir 35. Mais c'est plutôt cool en fait, plus il y en a, plus les sujets sont variés, tu as donc plus de chances, selon moi, de tomber sur un sujet sur lequel tu es à l'aise.

Moué... le problème c'est qu'on en a beaucoup, mais aussi beaucoup qu'on a vu en vitesse. J'ai du aller chercher les commentaires sur internet pour compléter les cours sinon j'avais meme pas 1/4 de ce qu'il faudrait dire.

C'est ça de tomber sur des profs pourris..

Invité

Little Girl[Abs] a écrit:

Equalypso a écrit:: Chapeau bas.
N'ayant que brèvement entendu parler de ces livres, je peux juste constater que tout ce que tu dis est recherché et sans aucun doute travaillé =)
Les liens sont là et tu les fait bien ressortir, sans te répeter, ect.
Bravo ^^

Riien a redire !

C'est bien vrai... Que dire de plus ?? » . Mon Bac 104828